Symphonie noctambule
Symphonie noctambule
La lune resplendit, elle est pleine ce soir,
elle a encore trop traîné dans les bars !
Elle brille et scintille comme un miroir.
A cet instant elle n'a plus d'espoir,
elle se sent lasse et si vieille;
ronde elle est pourtant si belle.
Quand, parfois, elle se cache
c'est pour s’empiffrer de pistaches.
Elle sait que c'est mauvais
mais elle ne m'a pas écouté,
alors elle s'en est allé
à la recherche d'un vent frais.
Je n'y peut rien, je l'admire
souvent c'est elle qui m'inspire,
son atmosphère m’enivre,
sous son influence je vibre.
Je la ressens douce et soyeuse,
mes idées deviennent sages et onctueuses.
Son air farouche m'attire au près d'elle,
vers sa terre mystérieuse et sensorielle.
Je veux rejoindre son univers insoucieux
et me perdre dans ses yeux silencieux !
Quand elle fait de moi son point de mire
je la fuis, j'en ai peur,
je m'exile et je transpire,
je ne sais plus l'heure.
Elle me fait dessiner son monde
teinté d'ombres profondes,
je reçois ses sombres ondes
odorant un parfum de blonde,
la dame est parfois hargneuse
et à ce moment coléreuse.
Instinctivement je réussis à la dompter
pour, qu'encore une fois, elle retrouve le sourire,
ce sourire charmeur et plein de volupté
qui m'empêche d'envisager le pire.
La lune ne sera jamais mienne
et je ne pourrais être sienne,
quoique, le soir s'annonçant,
le calme noir devienne si grinçant
que la reine de la nuit s’emparera
des derniers rêveurs veillant tard !