Le peintre céleste
Le peintre céleste
Dans la moiteur d’une chaude soirée d’été
Le peintre céleste inspiré s’est emparé du ciel
Dans des teintes rougeoyantes il a dessiné
Un soleil qui enveloppe la campagne de miel
La douceur du vent prodigue de puissantes
Caresses et effarouche le contour des nuages
La lumière chante soudain son ultime rage
Dans le souffle haletant de la nuit naissante
Le peintre céleste transcende le zénith de l’horizon
Et recompose frénétiquement cette dernière toile
La nuit commence à dévorer ce dessert du jour
Comme le feraient devant un banquet des gloutons
Apparaissent alors timidement les secrètes étoiles
Bousculant les ténèbres de leurs bruits sourds
Dans la foule éparse des constellations commence
La transe fantastique de spirituelles présences
La lune s’est éclipsée de ce ciel nocturne
Car le peintre céleste voulait la croquer
Elle viendra quand il sera dans les bras de Morphée
Pour sublimer la torpeur de ses nuits taciturnes
Perdu dans ses rêves il se laissera embaumer
Et partagera les secrets de la nuit avec les initiés
Au petit matin restera un baiser embrumé
Et des souvenirs fantasmés libérés de volonté